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Laboratoires Kôl : à l’assaut des maladies rares de l’œil

Start-up de la pharma créée en 2020, Kôl commercialise des solutions ophtalmiques exclusives pour une demande sans frontières. Le compas dans l'œil, Sophie Momège tire profit de son expérience dans l’industrie pharmaceutique pour transformer les besoins délaissés par les grands groupes, en pépites d’or.

Laboratoires Kôl : à l’assaut des maladies rares de l’œil

Laboratoires Kôl



Date de création : 2020
Domaine : développement et commercialisation de médicaments d’ophtalmologie
Statut : start-up
Effectif : environ 15 personnes
Chiffre d’affaires 2024 : 25 millions
Site : laboratoires-kol.com
Accompagnement : Village By CA



Faits marquants :
CA x 2un chiffre d’affaires qui a doublé en 1 an, en 2024

rencontre avec :


Sophie Momège fondatrice et directrice générale de Kôl.
>> son LinkedIn

Les yeux dans les labos

Fraîchement diplômée d’un doctorat en pharmacie industrielle à l’Université de Clermont-Ferrand, Sophie Momège intègre les laboratoires Théa en 1995. “Je suis rentrée dans cette toute petite boîte et nous l’avons transformée en leader européen de l’ophtalmologie”. L’ascension de l’ancienne doctorante est à l’image de celle du groupe, qui compte désormais environ 2 000 salariés. Elle y occupe le poste de dirigeante des affaires pharmaceutiques pendant 25 ans. C’est en 2018 qu’elle décide de tourner la page pour une autre aventure oculaire :

J’ai beaucoup travaillé sur les maladies “standards” de l’ophtalmologie, je voulais explorer les maladies rares. Un domaine particulier avec beaucoup de réglementations : “ma spécialité”

Sophie Momège

Les maladies rares : un marché délaissé par les grands industriels de la pharma

Les maladies rares touchent moins d’une personne sur 2000. “Un marché de niche a priori peu rentable pour les grosses entreprises. Mais pas pour une start-up, nous faisons du sur-mesure.” Sophie M. laisse parler sa fibre entrepreneuriale en 2020 en créant les Laboratoires Kôl – clin d’œil à la poudre minérale cosmétique et… thérapeutique utilisée par les Égyptiens, il y a plus de 4000 ans. Elle trie ses premiers collaborateurs sur le volet. “Que des experts seniors avec qui j’avais déjà travaillés. La compétence a un prix, reconnaît Sophie M., mais ça permet d’aller beaucoup plus vite au démarrage”.

Ciclograft, un premier collyre commercialisé en 2021

Début 2021, une opportunité se présente pour commercialiser Ciclograft, un collyre développé en collaboration avec une société lyonnaise. Ces gouttes ophtalmiques interviennent dans la prévention du rejet de greffe de cornée. En France, 6 000 patients ont déjà été pris en charge avec Ciclograft. Olisens, le deuxième collyre mis sur le marché par Kôl lutte contre la néovascularisation de la cornée, une pathologie qui peut menacer la vue.

Rentable et international
en un battement de cil

Kôl ne perd pas de temps : la structure devient rentable en six mois seulement. “On est arrivés comme des rois. ” se souvient Sophie M.

Le besoin était là, il n’y avait pas d’alternative thérapeutique à l’échelle planétaire.


À l’exercice 2023, le chiffre d’affaires de la société clermontoise atteignait plus de 12 millions d’euros, avec un marché français élargi au Maghreb. Il y a malgré tout une poussière dans l’œil…  “Le challenge, c’est d’arriver à faire rembourser nos produits. Car si en France nous avons la chance d’avoir un système de prise en charge des frais de santé, c’est plus difficile dans beaucoup d’autres pays ”.

Un écosystème local favorable

“En France, on dit que Clermont-Ferrand est le berceau de l’ophtalmologie” assure Sophie M. En témoigne la  renommée de la famille Chibret, à l’origine des Laboratoires Chibret et Théa. Et quand elle parle de son implantation auvergnate, elle s’entend souvent répondre “c’est bien de garder des labos qui ne sont pas parisiens”. Kôl bénéficie d’un bassin industriel pharmaceutique riche, avec notamment le Groupement des industries de médicaments de la région Auvergne (Gimra) : 38 membres au compteur : entreprises du secteur ou structures institutionnelles comme la Faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand. Sophie M. conserve des liens étroits avec son ancienne université, elle y a donné des cours et est maintenant présidente du club des entreprises de l’Université Clermont Auvergne (Uca). “Notre but, c’est de faciliter les relations entre les entreprises et les étudiants. D’améliorer les feedbacks sur les expériences d’alternances et de stages.”

Un maillon de la chaîne

“Les produits ne transitent jamais par chez nous. Le mécanisme est assez surprenant quand on ne connaît pas la pharma. C’est chacun sa spécialité” reconnaît la dirigeante. La fabrication est assurée par Unither Pharmaceuticals, un sous-traitant dont l’usine est basée à Coutances, en Normandie. Les collyres sont ensuite stockés à Clermont par Movianto, le leader européen de la logistique pharmaceutique, chargé d’envoyer les colis dans les hôpitaux. De son côté, Kôl se concentre sur le développement, la commercialisation et l’enregistrement de médicaments auprès des autorités. La start-up produit aussi de l’information médicale sur les maladies rares auprès des professionnels de santé et permet de mettre en place un parcours de soin spécifique pour les patients concernés.

Voir en grand, en gardant l’ADN de Kôl

“Notre objectif maintenant c’est de gagner l’international.” Pour ça, il faut aussi pérenniser le statut de nos médicaments. Ils bénéficient “d’autorisations spéciales en tant que maladies rares sans aucune alternative thérapeutique mais ils font aussi l’objet d’autres procédures d’enregistrement au niveau européen”. Avec le soutien de la BPI qui se porte garant auprès des banques, Kôl compte développer de nouveaux produits. Le prochain arrive sur le marché mi-2025. Classé confidentiel, il respectera la vision du laboratoire qui privilégie les maladies rares.

Je reste pharmacienne avant tout. Améliorer la santé des patients, c’est dans mon ADN.

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