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SurgAr : la réalité augmentée au bloc opératoire !

Les logiciels de réalité augmentée développés par SurgAR associent le meilleur de la vision par ordinateur à de l’intelligence artificielle. Un duo de choc mis au service de la précision chirurgicale. Une innovation clinique qui va bouleverser la pratique des chirurgiens au bénéfice des patients.

SurgAr : la réalité augmentée au bloc opératoire !

SurgAr – Surgical Augmented Reality



Date de création : 2019
Domaine : IA appliquée à la micro-chirurgie
Statut : start-up, membre de la Frenchtech
Fondateurs :  4 professeurs cofondateurs, Nicolas Bourdel, Adrien Bartoli, Michel Canis et Bertrand Le Roy
Site : surgar-surgery.com
Accompagnement : Busi By Clermont Auvergne Innovation, Le Village by CA
Financement : participation de la SCR Métropoles Innovation
Récompenses : iNov (2024), Trophées des Entreprises du Puy-de-Dôme, iLab (2019)


Faits marquants :
11 millions d’eurosnotre dernière levée de fonds en septembre 2024
le marquage CEde la première solution de réalité augmentée pour la chirurgie mini-invasive

rencontre avec :


Nicolas Bourdel professeur de chirurgie gynécologique à l’Université Clermont Auvergne (UCA), chirurgien gynécologue au CHU de Clermont-Ferrand et DG de SurgAR.
>> son LinkedIn

Avant de prendre un tournant entrepreneurial en 2019, l’aventure est d’abord scientifique. Elle commence à Clermont, en 2012, quand Nicolas Bourdel, qui prépare alors sa thèse en micro-chirurgie, rencontre Adrien Bartoli, expert en vision par ordinateur à l’Institut Pascal (UCA).

SurgAr, du labo à la spin-off

La suite ? Treize années de R&D. Une collaboration éprouvée entre le CHU de Clermont-Ferrand et le labo EnCoV de l’Institut Pascal (UCA, CNRS) pour mettre au point le premier logiciel U-SurgAR (U pour utérus). À la manœuvre : une équipe pluridisciplinaire mêlant scientifiques, ingénieurs, chirurgiens et médecins. “SurgAR c’est une spin-off”, explique Nicolas Bourdel, directeur général de la start-up. Autrement dit ? Une innovation académique confidentielle qui sort du labo pour devenir une solution concrète. “On a déposé la propriété intellectuelle côté universitaire et CHU. Mais seule une entreprise privée pouvait se permettre d’industrialiser un dispositif médical. On a donc créé SurgAR en 2019 pour passer du labo au marché.”

La chirurgie mini-invasive, une innovation clermontoise en gynécologie

Pour prendre toute la mesure de l’innovation SurgAr, une petite rétrospective s’impose. Nicolas Bourdel, par ailleurs chirurgien gynécologue au CHU de Clermont et professeur en chirurgie gynécologique à l’UCA, décrypte. “La révolution des années 80-90 c’était la chirurgie mini-invasive pratiquée à l’aide d’une caméra. Au lieu d’ouvrir complètement le ventre, une incision est faite au niveau du nombril pour introduire la caméra et opérer via de petits instruments. Guidé par la vidéo à l’écran.” La caméra en question : entre 5 et 10 mm, comme la taille des incisions là où jusqu’alors on laissait des cicatrices de plusieurs centimètres. SurgAR s’inscrit dans la continuité de cette révolution.

On avait déjà le bras et l’œil numérique. On apporte maintenant le cerveau digital ! Imaginez, vous voulez retirer les pépins d’une orange sans l’ouvrir, trouver une aiguille dans une botte de foin. Il n’y a qu’un moyen : la réalité augmentée !

Nicolas Bourdel

Rendre visible l’invisible

C’est précisément ce qu’apporte SurgAR grâce à la transparence virtuelle et la réalité augmentée. Une fois au bloc, les chirurgiens opèrent sur un écran interposé : il y a une décoordination de l’œil et de la main, ils ne peuvent plus palper l’organe. Au risque de manquer la tumeur, et de devoir opérer de nouveau. SurgAR vient compenser ces manques. Les logiciels se basent sur l’imagerie classique en 2D – les IRM ou le scanner – pour reconstruire un volume 3D. C’est ce qu’on appelle le jumeau digital du patient.

On obtient un dispositif médical d’une précision sans précédent. C’est comme si tout d’un coup, l’organe devenait transparent et qu’on voyait à l’intérieur.

Nicolas Bourdel

Résultat : le geste est plus sûr, plus rapide et plus efficace. Pour les patientes, les bénéfices sont au rendez-vous : des risques réduits au bloc, une hospitalisation moins longue, un retour plus rapide à l’activité, moins de complications post-opératoires, et donc moins de réinterventions. Avec, à la clé, une réduction significative des coûts pour les établissements de soins. 

surgar

U-SurgAR – une première solution sur le marché

Aujourd’hui U-SurgAR est au point. Des tests en situation réelle ont déjà été pratiqués et la commercialisation démarre. “On n’arrête pas la R&D pour autant, c’est une technologie de rupture qui est nécessairement amenée à évoluer. À ce stade, les retours utilisateurs – chirurgiens et patients – sont extrêmement importants” explique Nicolas Bourdel.
SurgAr a obtenu le marquage CE en septembre dernier pour U-SurgAR.
“Le Graal pour arriver à la mise sur le marché, les critères sont extrêmement stricts.”

En parallèle, SurgAr a clôturé une levée de fonds en septembre qui doit permettre de finaliser les solutions L-SurgAR et K-SurgAR destinés au traitement des cancers du foie et du rein.

Le marché américain en ligne de mire

Depuis Turing22, leur espace de coworking à la californienne, la start-up se prépare à conquérir de nouveaux marchés. “Avoir de la place et des locaux adaptés, c’est un facteur de réussite” estime Nicolas Bourdel. “Ça, et la qualité de vie hyper favorable.

On attire les talents à Clermont. Ils s’attachent à la région et y restent.“

N’empêche, SurgAR entend bien rayonner ailleurs. Acquérir une stature internationale. Vers l’Amérique et au-delà ? “Les marges opérationnelles y sont beaucoup plus grandes qu’en Europe. Les USA sont vraiment notre marché potentiel le plus important.” Reste à obtenir l’approbation de la FDA, l’équivalent du marquage CE pour l’accès au marché américain. Et les investisseurs. D’ici 2 à 3 ans. Vous avez dit ambitieux ? “En tant que chercheur, je ne peux que douter, c’est mon métier, sourit Nicolas Bourdel. En tant qu’entrepreneur, c’est une autre affaire : on va y arriver, j’en suis certain !”

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